Pandémie : erreur de l’Eglise ?
Au début je me suis dit « A quelque chose malheur est bon : face à ce nouvel ennemi cruel et insaisissable les gens vont avoir besoin de se rattacher à l’essentiel, ils vont revenir vers Dieu et nous allons voir nos églises se remplir. »
C’est alors que j’ai entendu l’impensable : le pouvoir politique prétendait fermer les églises. Il bafouait ainsi, sans le moindre scrupule, la liberté de culte qui est cependant un des quatre piliers de nos libertés, gravés dans notre constitution. (Avec les libertés d’association, de presse et d’enseignement qui se sont vues tout aussi malmenées)
Mais j’étais encore loin d’imaginer la suite ! L’Eglise de Belgique qui obéit sans la moindre réticence, (ne fût-ce que pour le principe). Non seulement elle obéit, mais, lors des premières et timides ouvertures, elle surjoue la vertu sanitaire en édictant des règles qui ont dû voir s’étrangler les derniers des liturgistes.
Et je me retrouve face à deux questions que je résume comme ceci :
1. Que vais-je répondre demain aux enfants du catéchisme quand ils me demanderont pourquoi nous nous masquons face au corps et au sang du Christ ?
2. Comment allons-nous faire pour retrouver à l’église tous ceux qui ont appris le confort (et la qualité) des messes télévisées avec leur belle musique et leurs grandes homélies ? Comment leur faire comprendre à l’avenir que la présence réelle à besoin aussi de la leur ?
Bref, sans être à la place de nos autorités religieuses, et sans pouvoir juger des décisions dont je ne connais certainement pas toutes les raisons, je ne puis m’empêcher de regretter que, contrairement à toutes les guerres, celle du virus aura vidé nos églises, et que certaines risquent bien de ne pas y survivre.
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