Oui mais, et le bien commun dans tout ça ?

Loin de Belgique on a la chance de pouvoir suivre les événements d’un peu plus haut.

Loin de Belgique on pleure la disparition d’une grande reine qui a adopté la Belgique et consacré toute sa vie au bonheur des Belges en commençant par les plus défavorisés. Mais on se réjouit aussi pour elle, en la sachant enfin auprès du roi son époux dans l’Amour éternel.

Loin de la Belgique on hoche la tête en apprenant les exploits des syndicats et en entendant leurs patrons tenir des discours totalement irresponsables et à ce point décalés de la réalité des nécessités urgentes qu’on se demande comment il est possible de vivre encore dans un tel aveuglement, au milieu d’une économie et d’une industrie mondiales en mutation fulgurante, et où l’information est à la portée de chacun.

Loin de la Belgique on sourit en constatant l’état d’hystérie dans lequel se mettent les dirigeants du parti socialiste depuis qu’ils sont écartés du pouvoir au niveau national. Ayant perdu tout contrôle, ils éructent à la chambre et devant le premier micro venu, sans parvenir à cacher qu’ils sont en manque de pouvoir comme un drogué est en manque de sa poudre.

Loin de la Belgique une chose est claire comme le nez au milieu de la figure : ni les dirigeants socialistes ni les dirigeants syndicaux (qui sont « frères » comme chacun sait) n’ont le moindre souci du bien commun. Leur unique souci est le pouvoir dont les a écartés leur échec électoral. S’ils font tout ce qui est possible pour nuire au gouvernement en place, ce n’est pas du tout par inquiétude pour le bien-être de la Belgique et des Belges, c’est uniquement par fureur mal contenue contre cette coalition qu’ils pensaient impossible et qui les prive de leur drogue : le pouvoir.

Le pouvoir c’est leur jouet à eux, et comme de parfaits enfants gâtés ils préfèrent le casser plutôt que voir d’autres y jouer. Casser l’économie du pays, casser les institutions belges, oui, sans aucun scrupule, si c’est par là qu’ils doivent passer pour récupérer leurs chers portefeuilles et les prébendes qui y sont attachées.

Loin de la Belgique on voit aussi plus clairement comment guérir le pays.

Rappelons d’abord pour nous remonter un peu le moral, que la Belgique est un pays surdoué ; surdoué pour les affaires, surdoué pour la diplomatie comme pour la liberté, et surdoué surtout pour le travail. Relisez donc l’histoire et vous en conviendrez. Mais en même temps, la Belgique n’a qu’une seule richesse : le travail des Belges.

Pour être une richesse il est évident que le travail se doit d’être productif. Hélas, des générations de socialisme dévoyé nous ont apporté à profusion un véritable cancer sur le plan économique : le travail non productif. Le travail non productif est celui qui, sous prétexte de la nécessité (évidente) d’organiser notre société, veut régenter le travail productif, veut organiser tous les secteurs de la société, régler toutes nos activités et finalement gérer nos vies. Mais le travail non productif est une charge et un luxe et, pour notre malheur, il est invasif par nature. Il a déployé ses tentacules chez nous, sans doute plus que dans tout autre pays, jusqu’à étouffer sous les règlementations, la paperasserie, les charges et les coûts, ce qu’il était censé protéger et défendre : le travail productif.

Je ne vais pas répéter ici ce que j’ai écrit cent fois (voyez la note sur le travail dans la bibliothèque de ce site) mais le travail n’est pas un état qu’on décrète ni un avantage qu’on accorde, le travail c’est vivant, le travail ça se cultive, et le programme d’urgence de tout gouvernement qui prétend vouloir le bien commun est d’arracher partout où il apparaît le chiendent du travail non productif.

Il ne s’agit pas d’une petite besogne. Il s’agit de régénérer l’ensemble de nos terres économiques afin de les débarrasser de toutes formes de parasites et de charges qui les rendent impropres au travail productif. Les syndicats qui confondent à plaisir les deux formes de travail, les socialistes et tous ceux qui vivent de ce parasitisme organisé, vont encore hurler, et le gouvernement en place aura toutes les peines du monde à arriver au bout de cette mission pour autant qu’il ait le courage de s’y atteler vraiment.

Le retour au travail productif ne se fera pas sans choix déchirants, sans dégâts ponctuels, ni sans sacrifices inévitables. Il nous faudra donc aussi du courage politique. C’est que beaucoup de Belges se sont accoutumés et même adaptés à l’économie organisée, planifiée, subsidiée et règlementée par le socialisme. Certains même, et non des moindres, ont accepté tacitement toutes les absurdités et les gaspillages dont ils ont pu profiter, mais aujourd’hui leur force de travail ne suffit plus à compenser les abus du système. Et comme l’économie mondiale ne nous attend pas, c’est donc notre système qu’il faut nettoyer de toute urgence, le bien commun est à ce prix.

 

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