Je ne veux plus me battre «contre l’avortement » !

Il ne faut pas lutter contre l’avortement, il faut lutter pour le droit imprescriptible qu’a toute femme

  • de porter son enfant jusqu’à terme,
  • d’être encouragée et aidée par la société dans ce parcours fondateur,
  • d’être soutenue dans l’accueil de son enfant et dans toutes ses conséquences familiales et matérielles, surtout si elles sont difficiles.

 Je pense que si nous continuons à inscrire ce débat dans une lutte d’un clan contre l’autre, nous n’arriverons pas à améliorer le sort des mères ni celui des enfants à naître. Or il se fait que de nouvelles propositions de loi arrivent à maturité à la Chambre et qu’elles contiennent des choix qui heurtent frontalement les consciences pour qui l’avortement n’est pas une solution. En réalité ces lois veulent passer du « Bien entendu nous sommes tous contre l’avortement, mais… dans certaines circonstances il fallait le dépénaliser » – argument des années 70/90 – au « Droit à l’avortement, reconnu et laissé au bon vouloir exclusif de la femme qui subit (sic) une grossesse non désirée ».

 

J’aimerais, avant d’analyser le problème et d’envisager des pistes de solution, poser une fois de plus les éléments factuels indubitables :

Il arrive assez fréquemment, dans nos sociétés, qu’un rapport sexuel provoque une fécondation imprévue. La surprise est heureuse dans la majorité des cas, et apporte aux parents le bonheur inégalable d’amener un enfant à la vie.

Si par contre, l’homme et, ou, la femme qui en sont responsables n’acceptent pas la situation et refusent d’envisager leur vie actuelle avec un enfant, (ou un enfant de plus), ils peuvent chercher une échappatoire dans la suppression du problème : la destruction physique de l’embryon.

 

Malgré ce qu’en pense le politiquement correct, il est indéniable que cette éventuelle destruction pose problème :

  • Un problème moral pour toutes les personnes concernées, depuis les parents géniteurs jusqu’aux intervenants médicaux. Il s’agit en effet de mettre fin volontairement à la vie d’un être qui, ni autonome ni même viable, n’en est pas moins indubitablement un être vivant, et un être vivant humain. Aucune morale au monde, aucune déontologie médicale, même en dehors de toute religion, n’est indifférente à la suppression volontaire et organisée d’une vie humaine.
  • Un problème socio-politique puisque toute société a des lois qui protègent la vie humaine, elle doit donc préciser quand débute et quand finit cette protection.
  • Un problème psychologique et physiologique tout spécialement pour la mère dont le corps a commencé un « travail » de procréation qui mobilise tout son organisme. C’est à ce processus qu’il est mis fin, avec une brutalité difficile à atténuer même par les procédés les plus doux.
  • Un problème démographique enfin ! Les avortements sont devenus tellement nombreux dans nos pays développés, là où la natalité est particulièrement déficitaire, qu’ils mettent en question toute notre évolution démographique.

 

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1° le problème moral :

Le problème moral est assez simple. L’homme n’est moralement autorisé à tuer que quand il n’existe pas d’autre moyen pour parer une menace grave et imminente contre sa propre vie ou celle de ceux qu’il protège. C’est la légitime défense. Même si certains ont préconisé, non sans dureté de cœur, la préférence pour l’enfant à naître en cas de risque pour la vie de la mère parturiente, il me semble évident que le choix contraire, de pratiquer l’avortement au cas où la grossesse menace la vie  de la mère, est moralement inattaquable.

Si le principe est simple, la situation peut être extraordinairement complexe. Il existe en effet énormément de cas où les circonstances, humainement extrêmes, poussent à justifier la suppression de l’enfant à naître. Mais ici il ne s’agit plus d’une menace venant de la vie naissante, mais bien de circonstances qui la rendent potentiellement insupportable. Ces circonstances vont du plus horrible, comme le viol incestueux, à la « détresse » plus ou moins  explicite de la femme enceinte qui confine parfois à la simple crainte pour son confort matériel. Et le fait que celle-ci soit elle-même juge et partie de ces circonstances, augmente encore la difficulté de leur juste appréciation morale. Si les circonstances sont humainement trop difficiles à surmonter, la tentation devient dominante de supprimer cette vie naissante et de ne plus y penser.

Reste que sur le plan moral, la suppression volontaire et organisée d’une vie humaine innocente dans le but ne pas devoir l’assumer avec ses conséquences, est une faute, quelles que soient les circonstances et le contexte social, économique ou humain. Même parfaitement excusable par des circonstances parfois très dures, la faute est indéniable.

Les nouvelles propositions de loi ont, à cet égard, une intention précise que jamais les tenants de la dépénalisation de la génération précédente n’ont voulu défendre : elles effacent la dimension criminelle de l’avortement en le retirant tout simplement du code pénal pour en faire un « droit de la femme ». Selon cette nouvelle génération de progressistes, la vie de l’embryon relève donc de la seule et bonne volonté de la femme qui le porte. Comme pour la longueur ses cheveux c’est elle qui choisit de couper ou pas !  (1) Cette conception nouvelle heurte évidemment de plein fouet le principe selon lequel la société, a le devoir de protéger la vie humaine là où, et quand, elle est la plus faible.

 

 

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(1) Il n’est pas inutile de remarquer ici que ces mêmes progressistes défendent la gestation pour autrui, mais que, dans ce cas, la mère porteuse n’a aucun droit sur l’embryon qu’elle porte. Mais il est sans doute particulièrement réactionnaire de voir ici la moindre contradiction.

 

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2° Le problème socio-politique :

On ne saurait donc échapper au problème purement et fondamentalement  politique : la protection de notre sécurité physique, et donc d’abord de notre vie, face aux risques de tous ordres. Pour ce faire il me semble que le politique ne peut pas ne pas tenir compte des confirmations qu’ont apportées les progrès scientifiques en la matière. Que nous confirment ces progrès ?                                 Deux réalités essentielles :

1° Entre la fécondation de l’ovule et la naissance, il n’y a aucune solution de continuité, aucun palier, aucune rupture qui pourrait permettre d’envisager un avant et un après. Le processus de construction de l’enfant est, sauf accident,  uniforme et progressif depuis la première heure jusqu’à la naissance.

2° On trouve dans la première cellule, dès la fécondation, un « programme » complet, unique et différent pour chaque embryon, qui contient en germe tous les paramètres qui fixeront, par après, les caractéristiques de la personne unique que deviendra l’enfant.

On ne trouve donc, dans le processus biologique, aucune justification à la fixation d’un moment en deçà duquel il n’y a pas de protection nécessaire, et au-delà duquel la protection de la vie justifie d’éventuels recours à la justice.

La dépénalisation de l’avortement pratiqué avant telle ou telle période de grossesse, n’a donc aucune justification scientifique. Elle est purement arbitraire et ne repose en réalité que sur le sentiment, très subjectif, qu’à partir de tel ou tel stade de formation de l’enfant à naître, sa suppression pure et simple devient trop choquante pour être légalement acceptable.

La volonté de sortir l’avortement précoce du code pénal et de le transformer en un « droit de la femme » tout en le conservant comme un crime  pour la suite de la grossesse, n’a pas plus de sens. Pourquoi ce qui était un droit hier deviendrait-il un crime demain pour une simple raison de calendrier ?

Par ailleurs, si presque tout le monde est d’accord pour conserver à l’avortement tardif le caractère de crime, c’est donc bien que le législateur accepte très raisonnablement de considérer l’enfant à naître, même non-viable, comme un être à protéger à partir d’une certaine date ? Or la science nous dit aujourd’hui qu’à quelque date que ce soit du processus de grossesse, il y a une vie humaine en formation et une vie tout aussi originale et complète depuis le premier jour jusqu’à la naissance. Si  le législateur protège l’enfant à naître après un certain nombre de semaines (là il y a un consensus quasi général), il n’y a aucune raison, ni médicale, ni scientifique, ni même psychologique, pour faire une différence entre les premières semaines et la suite de la grossesse.

Certains, qui acceptent cette logique, préconisent  qu’on ne protège l’enfant à naître qu’à partir du moment où il est viable. Hélas pour cette thèse, les progrès scientifiques et technologiques sont tels qu’arrivera bientôt le jour où la médecine sera capable de remplacer la mère par une « couveuse » quel que soit le moment dans l’évolution de la grossesse. Un droit deviendrait donc un crime en fonction du rythme des progrès technologiques pour finir par disparaître le jour où ceux-ci auront réussi à mettre au point un utérus artificiel.

Enfin, les plus cyniques acceptent nos arguments mais pour juger que la mère a droit d’avorter jusqu’à la veille de la naissance qui, elle, constitue incontestablement un pallier dans le processus de formation de l’enfant. C’est ce qui permet dans certains systèmes juridiques de tuer l’enfant in utero à la veille de sa naissance (et  de l’extraire ensuite en lui écrasant la tête pour permettre son passage). Je présume que je ne dois pas insister sur l’horreur de ces pratiques (qui existent, semble-t-il, dans certains états civilisés) pour convaincre la majorité de leur totale inhumanité !

Il ressort de ceci que les législateurs qui ont le devoir de protéger légalement les enfants, n’ont aucune raison de limiter cette protection à une partie de la période prénatale et pas à celle qui précède. Dans tous les cas il s’agit d’une vie humaine qui n’a aucune défense et qui, par ce fait même, exige toute la prévenance possible de la part de la société et de ses lois.

Ceci établi, je voudrais un instant revenir sur l’utilité de la loi pénale par rapport aux comportements sociaux. La dépénalisation partielle de l’avortement est un excellent exemple qui nous montre clairement que, dans certains cas, comme ceux qui touchent à des principes généraux essentiels, la loi pénale sert d’abord et avant tout de garde-fou. En effet notre loi actuelle prévoit la seule dépénalisation des avortements pratiqués suivant des conditions très strictes. Il est donc évident que, dans un certain nombre de cas, des avortements ont été et sont pratiqués sans répondre à toutes ces conditions. (La fraude fait partie de la réalité des sociétés). Or depuis plus de 20 ans jamais plus on ne poursuit pour avortement illégal. Ceci signifie tout simplement que, même partielle, la dépénalisation a enlevé le « garde-fou » et que la réalité belge d’aujourd’hui est une libéralisation, de facto, totale et sans limite de l’avortement.

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3° Le problème psychologique et physiologique :

S’il est un problème qui semble systématiquement sous-estimé par les défenseurs de l’avortement, c’est bien celui de sa dimension de blessure psychologique. Je pense que nous nous trouvons ici devant une sorte de « déni social ». Le déni commence d’ailleurs dès le premier mot puisque « avortement » est remplacé par une expression volontairement adoucie : « interruption volontaire de grossesse » dont la lisibilité est encore réduite à ses initiales IVG !  Or il est évident 1° qu’il ne s’agit pas d’une simple interruption mais d’un geste définitif puisque cette grossesse ne  reprendra plus, que l’embryon est supprimé et la nouvelle vie  anéantie. 2° Ce n’est pas la grossesse en elle-même qui est visée, mais c’est la naissance d’un nouvel enfant qui est refusée. 3° Il y a quelque chose de particulièrement pernicieux à présenter comme « volontaire » un geste dont la justification est fondée dans la loi sur des circonstances insurmontables, c’est-à-dire précisément des circonstances qui submergent la volonté et enlèvent la possibilité d’accepter librement cette nouvelle vie.

Outre cette appellation d’IVG volontairement mensongère, nous devons constater que tout est mis en œuvre, dans l’organisation « progressiste » de notre société, pour faciliter l’accès à l’avortement, en banaliser les conséquences et le présenter comme la solution, évidente et bénigne, à tout manquement de la contraception.

Dans ce même ordre d’idée, il est instructif d’entendre la manière dont ces acteurs de l’avortement parlent de l’enfant à naître sans jamais utiliser le mot. Il y a la grossesse, l’embryon, l’œuf, le fœtus, des matériaux humains etc. etc. mais jamais d’enfant à naître.  En réalité ce qu’ils évitent au maximum c’est de reconnaître dans leurs propos, même implicitement, que le corps de la femme n’est pas seul en jeu et qu’il contient depuis la première minute de la conception, une vie autre, un autre corps qu’il est destiné à nourrir et protéger jusqu’à la séparation de la naissance. Toute leur démarche consiste en un déni d’une existence autre, afin d’édulcorer son élimination.

Ils veulent que la femme soit seule maîtresse de son corps (« baas in eigen buik » comme disent avec tant d’élégance nos amis néerlandophones !) comme si le corps de l’enfant à naître n’était rien d’autre qu’une excroissance du corps de sa mère, dont elle aurait le droit de se débarrasser comme du premier kyste venu. Cet  argument surprenant de simplisme, monstrueusement faux d’un point de vue biologique et profondément heurtant du point de vue du simple bon sens humain, constitue pourtant leur slogan central. Et ça marche ! Ce qui montre à quel point ils ont réussi à décérébrer une bonne part de nos populations.

Il est, par ailleurs, extrêmement difficile de cerner clairement les motivations du militantisme pro-avortement. Basé sur une sorte de féminisme particulièrement obtus mais très efficace, il met tout en œuvre, avec l’aide de puissants réseaux et de pouvoirs politiques dont les subsides les font vivre, pour effacer la réalité dans l’esprit des femmes, dès le plus jeune âge. Et cette réalité, pourtant toute simple et fort heureuse, est que, en cas de grossesse, leur corps porte un autre corps, une autre vie dont elles sont les premières responsables mais qui ne leur appartient évidemment pas.

Aujourd’hui, dans nos pays en pleins doutes existentiels, ils vont jusqu’à inventer une forme toute nouvelle de despotisme mental qui veut poursuivre pénalement tout qui, en parole ou en action, tenterait de conscientiser les femmes. Il faut entendre la virulence de leurs attaques à l’encontre des sites et des mouvements de bénévoles qui tentent d’accueillir, de tranquilliser et d’accompagner les  femmes confrontées à une grossesse inattendue. De même luttent-ils contre un autre droit fondamental qui est celui de l’objection de conscience de tout citoyen confronté, à quelque niveau que ce soit, à la pratique de l’avortement.

Le ton violent, souvent grossier et haineux de ces milieux à l’égard de  quiconque ose mettre leur prétendu « droit à l’avortement » en question, est à mes yeux, la meilleure preuve de la faiblesse de leur cause.

Mais le plus grave n’est pas leur matérialisme méprisant, le plus grave est que à force de vouloir banaliser l’avortement jusqu’à en faire une forme ultime de contraception, ils effacent de leur langage et de leurs actes toute considération pour le fait qu’en provoquant un avortement, ils tuent l’enfant que porte la mère, et que tout son organisme, même malgré elle, s’était programmé à former. Le déni systématique de ce fait essentiel par tous les intervenants, n’évitera jamais à la femme concernée, les conséquences physiologiques et psychologiques, même à très long terme, d’un acte aussi lourd. L’éventualité pourtant forte, de graves séquelles, surtout psychologiques, est refusée avec un aveuglement buté : le problème n’existe pas ! (Si ce n’est dans la tête de quelques réactionnaires irresponsables comme votre serviteur.)

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4° Le problème démographique :

Si nous nous en tenons à la seule petite Belgique, et aux chiffres les moins élevés, nous devons constater que le nombre d’avortements recensés est en constante et forte augmentation depuis la loi de dépénalisation il y a 25 ans, et que le total officiel se monte aujourd’hui à près de 400.000 ! Quatre cent mille Belges auxquels on a refusé de vivre ces 25 dernières années. Dans un pays comme le nôtre où le taux de natalité est dramatiquement faible (certains s’en réjouissent mais je pense qu’ils commettent une lourde erreur) c’est encore plus grave que dans le reste du monde où, pourtant, les chiffres globaux  donnent le vertige : 50.000.000 (cinquante millions, vous avez bien lu !) d’avortements sont pratiqués chaque année dans le monde. Jamais une guerre ne fit autant de morts, et nous l’acceptons chaque année ! Et nos « progressistes » hallucinés  osent exiger qu’on en fasse un « droit de la femme » !

L’importance effarante de ces chiffres nous montre que ce ne sont pas quelques interdictions locales plus ou moins sévères qui réussiront à endiguer ces torrents de sang innocent. Une loi pénale, dans ces circonstances, n’aurait plus les moyens de son ambition et quoi de pire pour le bon ordonnancement la Cité qu’une loi inappliquée ? Non, je pense que le combat pour ou contre la pénalisation de l’avortement n’est plus réaliste. Quand toutes les digues sont submergées, il est vain de vouloir ajouter un sac de sable. Le problème de l’avortement de masse est mondial et sa solution  à la fois bien plus large et plus profonde que ce que peut y faire le code pénal de tel ou tel pays.

 

 

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Au centre du problème se trouve sans doute la solution.

 

Je pense que si nous voulons orienter la société vers une solution à ce gigantesque problème, nous devons viser le centre de la cible. Et en l’occurrence le centre de la cible me semble être, le niveau, dans la hiérarchie des biens, où nos sociétés doivent situer la vie humaine et sa protection.

Re-sacralisons la vie :

Je pense que nous pouvons, si nous y mettons les moyens, faire (re)prendre conscience aux majorités que la vie humaine a plus de valeur que tous les biens matériels, et que donc l’avortement est inacceptable quand il est envisagé pour des questions de difficultés matérielles, de disponibilité etc.

Je pense aussi que la vie donnée et reçue, loin d’être une difficulté psychologique, est un moyen thérapeutique essentiel dans la vie d’une femme et de sa famille. Face aux difficultés d’ordre psychologique, l’avortement est toujours une erreur, une bêtise, une blessure supplémentaire plutôt qu’une solution.

Mais ces grands principes ne tiendront pas sans une action déterminée pour les soutenir. Cette action demande volonté politique et conviction des acteurs de terrain.

  • Nous devons re-sacraliser la vie dans les esprits,
  • nous devons agir pour permettre, et même donner envie, aux jeunes femmes de respecter le caractère sacré de la vie humaine. Ceci est un travail d’éducation auquel il faut appeler les parents et les familles, mais aussi les écoles et aussi les médias. Dans l’approche éducative de la sexualité et de la vie affective, il est primordial de remettre le don de soi et le projet de vie à la première place.
  • Il devrait être primordial, prioritaire sans discussion, dans tous nos systèmes de protection sociale, de prévoir les moyens d’accueillir les enfants à naître. Ce qu’il faut c’est une aide matérielle, des allocations suffisantes et un entourage psychologique efficace pour faire toujours pencher la balance dans le camp de la vie et plus jamais dans celui de la mort.
  • Par ailleurs, pour les cas où la prise en charge de l’enfant par ses parents s’avère impossible, il est certain que les propositions d’adoption doivent être considérablement facilitées et favorisées.
  • Avec encore plus d’optimisme et de bonne volonté, il devrait être possible de transformer le réseau du déplorable « planing familial » actuel. Idéalement il faudrait développer bien plus largement un réseau de « L’Accueil familial » qui pourrait inverser le courant mortifère d’aujourd’hui en employant son énergie à soutenir les femmes et les familles pendant la grossesse, et dans tous les détails concrets qui permettent l’accueil de l’enfant.

 

Bref nous devons révolutionner nos sociétés et nos mentalités jusqu’à  mettre nos moyens matériels et humains au service de deux droits primordiaux :

Le droit de la femme d’amener son enfant à la vie,

Le droit de l’enfant en question, de naître et d’être aimé.

 

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8 commentaires à propos de “Je ne veux plus me battre «contre l’avortement » !”

  • Geoffroy de Granges de Surgères

    Le décor décrit est remarquablement bien planté et analysé .
    En plus, en Belgique depuis le 3 avril 1990, quelle que soit notre opinion à ce sujet, sur le plan bassement matériel, il nous est imposé, par le biais de la sécurité sociale, de participer aux frais de l’IVG ( +/- 450 E à charge de la collectivité contre 3,60 E à charge de la patiente) . Ne sommes-nous pas à notre insu, par la loi, entraînés à être +/- complices des IVG pratiquées ( au moins sur le plan matériel) ?

  • Marie Frings

    Article très intéressant.
    Je me fais exactement le même genre de réflexions à propos de l’euthanasie.
    Il ne faut continuer à gaspiller nos énergies à nous battre contre, mais plutôt nous investir dans :
    Comment revenir de ce que cette loi a semé dans les esprits et les pratiques et redécouvrir que le respect de la vie est indispensable à la vie en société ,
    – C’est au concret de la relation avec les patients, un patient dialogue (travail de formation à la réflexion) sur ce qui est engagé dans l’euthanasie qui semble aujourd’hui pour tant de personnes une ‘bonne solution’,
    – c’est dans une formation à la réflexion éthique des soignants, au jour le jour, pour ne pas se laisser entrainer à trop d’escalade thérapeutique ou a faire de la bonne désescalade, en incluant le patient, premier concerné, et/ou ses proches dans ce processus
    – c’est dans le développement d’une prise en soin plus humaine des personnes âgées dans nos maisons de retraite, et pas que pour ceux qui en auront les moyens, dans les aides à ceux qui voudront soigner leurs proches,
    – etc….etc…
    Merci…

  • Didier Campion

    Je crois qu’il n’est pas correct d’évoquer un droit de vie et de mort de la “femme” (plutôt la mère) sur son enfant. La décision d’avorter est un drame pour une mère qui, en outre, peut avoir de graves conséquences pour elle (stérilité par exemple)…. Il faut donc une législation libérale pour éviter deux drames, celui de la mère et de l’enfant. La chanson de Bourvil “la vendeuse de carte postale” illustre bien un cas…
    Mais, car il y a évidemment un mais, l’avortement n’est pas une méthode contraceptive… Il faut donc qu’à côté de cette possibilité ultime et lourde de conséquence, il y ait un accompagnement pour l’éviter et surtout pour éviter que cela se reproduise. L’avortement ne doit pas être qu’un “acte clinique”, il faut toute un accompagnement psychologique avant et après l’intervention

  • Claude M.

    La Pologne pourtant archi-croyante vient de tenter une telle marche en arrière. Il m’a été superbement agréable de voir cet état très catholique, et nouvellement libéré des derniers communistes, avoir une réaction des plus démocratique face a son opinion féminine, et faire rejeter finalement par une importante majorité ce nouveau projet de loi, porté pourtant au départ par la majorité au pouvoir, par 58 voix seulement d’irréductibles catho sur plus de 400 députés.

    Soyez démocrates et ne tenté pas d’imposer!

    • Pascal de Roubaix

      Je ne sais pas si le recul de la majorité polonaise sur ce dernier projet était une bonne ou une mauvaise chose. Je sais seulement qu’il n’a pas été effectué pour plus de démocratie mais bien par calcul purement politique et de tactique.
      Mais si vous lisez ce que j’écris, vous devez comprendre que ce n’est pas en interdisant un crime qu’on l’empêche. C’est en le rendant non souhaitable, inutile, sans raison: il faut s’occuper d’aider les femmes dans leur droit de vivre et de donner la vie. Tout le reste ne sont que de faux combats bien inutiles.

  • Yves de Menten de Horne

    Que tout cela est bien dit ! Bravo !
    Il faut inculquer très tôt dans l’éducation aux enfants et ados la notion qu’une conception est une nouvelle vie, un nouvel être humain. Et leur dire : si votre mère avait avorté, vous ne seriez pas là ! Vous auriez été tués lâchement, sans avoir la possibilité de vous défendre.. Osons en parler à nos enfants et petits-enfants.

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