
Non, non, et non, je ne supporte plus cette hypocrisie infernale, ce cynisme odieux, ce matérialisme inhumain. Non il n’y a pas de raison valable à vouloir encore faciliter l’avortement tout simplement parce que, depuis sa dépénalisation partielle en 1990, plus aucune poursuite véritable n’a été diligentée contre des avorteurs. La loi pénale, fatalement très maladroite dans ce genre de sujet, servait essentiellement de garde-fou. On a levé le garde-fou, et toute la digue a été emportée. Et toutes les folies sont avancées aujourd’hui, comme de donner droit de vie et de mort à la femme sur son enfant à naître, ou de considérer l’enfant comme un pécher contre l’écologie compulsive de ceux qui en ont fait une religion.
Aujourd’hui la sphère politico médiatique a décidé de faciliter encore d’avantage dans les textes ce qui n’est rien d’autre qu’un infanticide dont on ne peut pas dire le nom. J’y vois comme preuve d’une évidence aveuglante, l’ersatz de débat (20 minutes !) qu’organisait ce midi, sur ce sujet, la station RTL. Autour de la table quatre viragos adeptes décomplexées de la culture de mort, un gros journaliste verbeux parfaitement extérieur à la cause, une députée CDH tristement ambigüe comme l’est son parti sur tous les sujets, et, seule contre tous, notre amie Carine Brochier à qui le meneur de jeu (de massacre) a concédé deux minutes de temps de parole en l’interrompant à chaque mot.
La seule utilité, la seule raison d’être de tout cet exercice écœurant qui profite d’un Parlement désœuvré, est évidemment d’endormir toujours plus profondément les consciences d’un maximum de citoyens en banalisant l’avortement jusqu’à en faire un simple « acte médical » du même niveau que l’ablation des amygdales. Il s’agit et il ne s’agit que d’aplanir encore d’avantage les chemins d’un matérialisme toujours plus cynique toujours plus despotique.
La seule solution à l’avortement est la vie.
Le vrai scandale, la vraie honte pour notre pays n’est pas dans une loi plus ou moins permissive et totalement inopérante. La vraie honte n’est pas question de loi, mais bien de conscience. L’horreur de cette évolution est de vouloir appeler un « droit » ce qui constitue un véritable drame pour la mère qui avorte.
Jamais une loi n’empêchera un certain nombre de femmes de se retrouver face à une grossesse non désirée. Mais rien ne devrait empêcher de les aider.
L’Etat en premier lieu, dans son devoir de protéger le plus faible, doit entourer l’embryon –qui de plus faible qu’un embryon ?- de toutes ses prévenances, et dans ce but, mettre tout en œuvre pour permettre à la maman de faire de sa grossesse problématique cet acte d’amour incomparable que devrait être toute grossesse. La seule solution à l’avortement est la vie. Oui, nous devons mettre tout en œuvre pour que ces mamans puissent amener leur bébé au monde et les aimer dès leur conception. Oui, il faut sans doute imaginer des allocations de grossesse. Oui, il faut fermer les horribles avortoirs et ouvrir des centres « d’accueil familial ». Oui, il faut interdire tout acte tendant à la suppression évitable d’une vie humaine. Oui, on peut imaginer cent mesures mais il faut stopper la marche mortifère du cynisme aveugle pour retrouver la seule loi crédible, celle du don de soi par amour et pour la vie.