
Je suis perplexe, horriblement perplexe !
J’entends et je lis tous les jours les avis de gens sages et compétents qui me disent, péremptoires, de me protéger, de protéger les autres, de respecter scrupuleusement toutes les consignes et, bien entendu, moi qui suis une cible tout indiquée pour ce virus indomptable, de me faire vacciner au plus tôt.
Mais j’entends et je lis aussi tous les jours les avis excédés de gens, tout aussi sages et compétents, qui me disent le contraire. Ils m’expliquent la dangerosité du masque (que je porte mal comme tout le monde), qui dénoncent la politique de la peur et l’hystérie sanitaire qu’elle suscite, et que vit une part de plus en plus importante de la population.
Ceux-ci me montrent les atteintes intolérables aux libertés dont la conquête a coûté si cher à nos aïeux. Voyez, disent-ils, comme ces décideurs méprisent les quatre libertés fondamentales, de presse, d’association, d’instruction et de culte ; voyez le sort criminel dans lequel nos autorités ont laissé les homes qui n’ont jamais mieux porté leur sobriquet de «mouroirs» ; voyez la négation de toute pédagogie que constitue le masque à l’école etc. etc. Et…. on ne peut pas leur donner tout à fait tort !
Ceux-là, par contre, me démontrent à longueur d’émissions que seul le respect sévère des gestes et des interdictions parvient à faire baisser des statistiques sans pitié. Il est irresponsable, disent-ils, de relativiser la gravité de la pandémie au risque de voir se multiplier les réunions folles de jeunes inconscients ! Et…ils n’ont pas tort non plus !
Ceux-ci méprisent un médicament classique bien connu et très bon marché, au point de l’interdire, ceux-là dénoncent l’achat pour des sommes folles d’un autre qui s’avère inefficient.
Et ces mesures oublient la réalité de trop de métiers et vont tout simplement tuer l’économie remarquent les opposants, peut-être mais il s’agit de sauver des vies, nous aiderons l’économie par après, répondent les alignés.
La solution évidente est le vaccin pour tous dit l’un ; ce qui est un rêve, dit l’autre, car, non seulement la précipitation des industries jette un large doute sur la qualité des produits, mais les vaccinés pourraient bien rester porteurs.
Bref, dans cette guerre contre un ennemi à ce point invisible que certains ont tendance à nier sa réalité, les autorités ne savent que se montrer balourdes au point de pousser les sceptiques à la désertion.
Mon réflexe est immédiat : je déteste les déserteurs et je veux être un bon citoyen.
Mais à ce moment je songe que la guerre en question n’est peut-être pas du tout celle que nous croyons et que la bonne cause (que mon éducation me pousse à défendre) n’est peut-être pas aussi bonne qu’on voudrait le faire croire à nous comme à nos dirigeants. Il se fait qu’une telle pandémie nécessite des milliards de remèdes et de vaccins et tout le train de leur distribution et que tout cela représente des centaines et des centaines de milliards d’euros, en contrats de tous ordres, dans le monde entier.
J’ai vu durant ma vie professionnelle ce que certaines entreprises étaient capables de mettre en œuvre pour de malheureux petits bénéfices. Du coup je n’ose plus imaginer ce que les géants de l’industrie pharmaceutique pourraient être capables, eux qui ne travaillent pas nécessairement pour «le bien commun», de mettre en œuvre comme manœuvres de désinformation et de subversion pour remporter des marchés qui signifient des centaines de milliards de bénéfice.
Nous voici donc en pleine guerre face à un ennemi qui vise les populations civiles alors que nos «forces» conventionnelles sont désarmées et que nos pouvoirs sont obligés de traiter dans la précipitation et à coups de milliards, avec les quelques firmes privées susceptibles de leur fournir, en urgence et pour des sommes faramineuses, les armes utiles.
Enfin voici qu’aujourd’hui, alors que la course au vaccin bat son plein, la Chine nous dévoile une « méga-étude » qui prouverait que les personnes qui n’ont pas de symptôme (soit 99% des gens) ne sont pas porteurs du virus. Ce qui signifierait que la seule mesure à prendre serait d’isoler sévèrement les malades. Tout le reste, oui, tout le reste s’il ne s’agit pas d’un bobard, serait superfétatoire ! ?
En résumé je pense que personne à ce jour n’est capable de certifier quoi que ce soit, si ce n’est un énorme doute à tous les niveaux. L’adage nous dit bien « dans le doute abstiens-toi » Mais ce qui me laisse horriblement perplexe, c’est que je ne sais même pas de quoi je devrais m’abstenir.